Depuis plusieurs années, les assurances vie ont engrangé des fonds assez conséquents en euros et profitent d’un placement favorable. Le montant s’échelonne jusqu’à 1 300 milliards d’euros, soit plus de 80 % des 1 615 milliards d’euros investis. Des millions d’épargnants ont bénéficié de cette formule par le biais de rendements élevés par rapport aux autres placements sans risque accompagné d’une sécurité maximale et une disponibilité permanente de leur épargne.
Le type d’investissement
L’assurance vie suit des règles bien précises en usant d’une méthodologie convenant aux épargnants ainsi que du côté des assureurs. Le succès s’avère au rendez-vous grâce à une mécanique bien spécifique. Dans l’ensemble, les sommes sont investies en obligations et la délivrance des coupons annuels recouvre l’essentiel du rendement accordé aux épargnants. Par la suite, les assureurs auront la possibilité d’investir en actions, en immobilier ou produits de diversification. Malgré tout, ces actifs sont en partie minoritaires vu la valeur du placement.
Les fonds en euros peinent à convaincre
En 2016, les fonds en euros dans l’assurance-vie jouissent d’une baisse des taux d’intérêt des obligations s’expliquant par l’achat et la détention des titres. Le niveau des taux obligatoires atteint les moins de 1 %, ce qui change la donne puisque les fonds seront désormais placés à des taux d’intérêt, inférieurs à ceux des portefeuilles constitués. Cela peut engendrer la dégradation de la performance en accélérant la décrue des rendements. La situation représente un risque pour les sociétés d’assurance en déviant les épargnants vers d’autres compartiments d’investissement. Par exemple, Spirica, une filiale du Crédit agricole a pris la décision de limiter à 75 % les versements apprêtés au fonds en euros de ses contrats. Dans le cadre de la gestion de patrimoine, la plupart des intervenants utilisent des méthodes plus radicales en refusant simplement les versements jugés trop importants.